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mardi 23 août 2011

Ouragan: glissement de terrain à Haïti

De fortes pluies accompagnées de forts vents étaient signalées dans les régions du nord d'Haïti où les premiers effets de l'ouragan Irene ont entraîné l'évacuation de 500 personnes. "La mer est très agitée dans le nord forçant des habitants de la ville de Saint-Louis à abandonner leurs maisons", a indiqué à l'AFP Alta Jean-Baptiste, directrice de la Protection civile d'Haïti. "De nombreuses rivières sont en crue, des routes sont coupées et des glissements de terrain ont été rapportés à la Protection civile, mais nous n'avons pas enregistré de mort", a-t-elle ajouté.

Les autorités ont maintenu l'alerte rouge sur l'ensemble du pays interdisant le cabotage et les vols intérieurs dans le nord alors que des premières inondations ont été enregistrées dans des villes côtières des départements de cette région. "Le nord est toujours exposé aux forts vents et à d'importantes chutes de pluies", a indiqué Ronald Semelfort du centre national de météorologie appelant les Haïtiens à la prudence même si l'ouragan, qui se trouve au-dessus de la République Dominicaine, n'atteignait pas encore directement Haïti.

jeudi 11 août 2011

Haïti-reconstruction:les images du nouveau Port-au-Prince




Le maire de Port-au-Prince Jean Yves Jason a dévoilé mercredi le projet de reconstruction de la capitale et des ses environs, selon un plan réalisé par une firme haïtienne prévoyant de rebâtir le centre-ville en 5 ans avec un budget de 3,3 milliards de dollars.

Les plans de l'architecture de la nouvelle capitale propose la rue du champs comme le nouveau quartier des ministères. Un quartier financier ainsi qu'un village des artisans sont également prévus dans la nouvelle vision de la capitale.

Le projet qui bénéficie du soutien du président de la République a été préparé par le Centre haïtien de recherche en aménagement et en développement présidé par l'ingénieur Jean Lucien Ligondé.


dimanche 7 août 2011

Le point sur la situation en Haïti ce vendredi, premier bilan

L’ex-tempête tropicale Emily a épargné Port-au-Prince mais plusieurs régions du pays ont été durement touchées et subit de nombreux dommages…
L’Agence Américaine Océanique et Atmosphérique (NOAA) indique que les restes de l’ex tempête tropicale Emily qui est devenu un centre de basse pression (dépression tropicale) produisent des pluies désorganisées et des orages du Nord-Est de la Jamaïque jusqu’à l’Est de Cuba, sur Haïti, la République Dominicaine, dans le Sud-est des Bahamas et dans l’Atlantique sur quelques centaines de kilomètres.
La NOAA estime qu’il n’y a aucun signe d’une circulation fermées à cette heure qui pourrait être favorable à un re-développement en tempête aujourd’hui. Cependant, l’Agence précise que les conditions devraient devenir plus favorables pour un re-développement samedi. La probabilité pour ce système climatique redevienne à nouveau une tempête tropical dans les 48 prochaines heures est de 60%. Ce système climatique se déplace actuellement sur une trajectoire Nord-Ouest à près de 15 mi/h.
Ronald Sémelfort, Directeur du Centre National de Météorologie d’Haïti (CNM) a indiqué qu’en dépit de cette amélioration des conditions climatiques, des dégâts sont encore possibles en Haïti considérant les risques d’inondations subites et de glissements de terrain dangereux, pour ces raisons les autorités haïtiennes maintiennent le niveau d’alerte rouge.
Gary Shaye, Directeur de l’ONG « Save the Children » en Haïti, a souligné que enfants sont particulièrement vulnérables aux glissements de terrain et a exhorté les parents à ne pas quitter leurs enfants des yeux et à trouver des endroits sûrs pendant toute la durée de vigilance rouge.
Au Champ de Mars, de nombreux réfugiés ont déclaré avoir perdu leurs tentes lors des rafales de vents et demande une intervention rapide des autorités pour leur venir en aide.
Paul Antoine Bien-Aimé, le Ministre haïtien de l’Intérieur et des Collectivités territoriales a déclaré que « Les équipes de la protection civile qui sont dans tous le pays travaillent avec les autorités pour continuer à aider les personnes qui sont dans les zones inondées. »
Max Obed Désir, le Porte-parole du gouvernement a indiqué que la vallée de l’Artibonite, dans le centre d’Haïti, et touchée par les inondations. Selon lui, plusieurs dizaines d’habitations sont menacées par la montée des eaux du fleuve, mais la plupart des résidents refusent de quitter leur domicile parce qu’ils veulent protéger leurs biens.
Le Député Gracia Delva a fait savoir que deux sections de la commune de Marchand Dessalines ont été inondées.
Marie Alta Jean-Baptiste, Responsable de la Protection Civile à informé que des opérations d’évacuations de population ont eu lieu dans les zones à risques à Tabarre et Thomazeau, autour de la capitale, à Léogâne et dans le département des Nippes. Elle appelle la population à rester vigilante et l’invite à appliquer les conseils des autorités afin de limiter les dégâts en cas d’éventuelles inondations.
Le Député Joseph Joël Louis, rapporte que dans le Plateau Central les importantes chutes de pluie qui se sont abattues, ont provoqué un glissement de terrain… du bétail a été emporté et des plantations détruites.
Jacques Gabriel, le Ministre des travaux publics, transports et communications informe que toutes ressources humaines et matérielles du ministère sont a la disposition de la Direction de la Protection Civile et des différents bureaux départementaux afin de secourir la population.
Jackson Hilaire, le représentant de la direction générale de la police souligne que la Police Nationale d’Haïti (PNH) est plus que jamais mobilisée auprès de la population des zones a risques.
Paul Antoine Bien-Aimé, a indiqué que tous les vols intérieurs et les bateaux devraient pouvoir reprendre [en principe] leurs activités à partir de ce vendredi.
Aucune perte en vie humaine n’a été signalé jusqu’à présent, et le bilan des dégâts matériels reste à établir dans les prochains jours.
Ce vendredi, dans certaines régions d’Haïti, de fortes précipitations continuent à tomber.

22 millions de touristes visitent la Caraïbe, 300,000 en Haïti…

Dans le cadre de la tournée du Chef de l’État sur le thème du tourisme, le Président Martelly a rencontré cette semaine à Pétion-Ville, les opérateurs des 6 hôtels de la Côte des Arcadins qui proposent 452 chambres sur 15 kilomètres de plage.
Les infrastructures de la Côte des Arcadins accueillent chaque semaine, environ un millier de personnes, soit 30% de la capacité hôtelière disponible. Sur 22 millions de touristes qui visitent chaque année la Caraïbe, seulement 300,000 viennent en Haïti a déploré Samy Zuraik de Kaliko Beach.
« Il faut prendre des initiatives vis-à-vis des pays amis d’Haïti en les invitant à de telles réunions. Il faut leur demander s’il est vrai que le pays reste sur la liste rouge en dépit des efforts qui sont fait » a déclaré le Président Martelly.
Intervenant lors de la rencontre, Béatrice Nadal Mevs, du Club Indigo, a expliqué qu’il y avait beaucoup d’avantages sur la Côte des Arcadins mais aussi de lourds inconvénients, évoquant une facture de 175,000 dollars mensuelle (pour les 6 hôtels) rien que pour la production de l’énergie électrique, soulignant également : le mauvais état des infrastructures routières, le coûts exorbitant des démarches douanières, les problèmes d’assainissements des côtes. Elle a insisté sur l’importance de rendre agréable et rapide l’accès des touristes à la Côte des Arcadins, en lieu et place, du parcours du combattant que ces touristes doivent effectuer aujourd’hui…
Les opérateurs de la Côte ont soumis à l’attention du Chef de l’État, 10 priorités, entre autres : la remise en état des installations d’accueil et d’accès de l’aéroport, la réhabilitation des routes 9 et de la Nationale # 1, la sécurité des voies d’accès, la protection de la biodiversité marine, la mise en oeuvre du schéma d’aménagement touristique de la Côte des Arcadins et des incitations fiscales et de facilitation des démarches administratives et douanières…

Le Président Martelly a promis d’être aux côtés du secteur touristique, voyant dans ce secteur, un marché pouvant absorber une grande partie de la production agricole [actuellement les 6 hôtels achètent annuellement 300,000 dollars américains de produits agricole sur la marché local].
Le Président Martelly a demandé aux investisseurs de ne pas se limiter à une seule zone rappelant qu’« aucun secteur ne peut sortir seul du gouffre. Si on doit faire quelque chose pour la Côte des Arcadins, ce travail doit aller au-delà de cette Côte. »

jeudi 4 août 2011

Haiti+: Les Haïtiens redoutent le passage de l'ouragan Emi...

Haiti+: Les Haïtiens redoutent le passage de l'ouragan Emi...: "La tempête Emily menace Haïti, qui n'en a vraiment pas besoin. Dans un pays où 600 000 personnes vivent toujours dans des camps de fortune, ..."

Les Haïtiens redoutent le passage de l'ouragan Emily

La tempête Emily menace Haïti, qui n'en a vraiment pas besoin. Dans un pays où 600 000 personnes vivent toujours dans des camps de fortune, où l'instabilité politique paralyse les institutions, la population craint une nouvelle catastrophe.
Haïti n’a pas fini de panser ses plaies. A peine sortie du tremblement de terre qui l’avait dévasté en janvier 2010 - provoquant la mort d'au moins 225 000 personnes -, la grande île des Antilles s'apprête aujourd’hui à affronter le passage du cyclone Emily qui devrait balayer, ce jeudi, son aile orientale.Même si Emily a perdu de son intensité pendant la nuit à l'approche d'Haïti, cette tempête pourrait entraîner des inondations et des coulées de boue dangereuses. De quoi fragiliser un peu plus encore un "pays déjà au bord du précipice", selon Olivier Bernard, président de Médecins du Monde.
Des conséquences dramatiques pour les sinistrés du séisme

Près de 600 000 rescapés du tremblement de terre de janvier 2010 vivent toujours dans des camps de fortune répartis sur tout le territoire. La situation humanitaire n’a guère évolué dans ce pays où l’accès à la nourriture et à l’eau potable reste une gageure quotidienne. "Nous sommes là depuis le 12 janvier 2010. Nous n’avons rien pour aider le peuple haïtien à s'en sortir", s’inquiète Baltazar Jacques, président du camp de fortune Canapé vert, basé à l’est de Port-au-Prince. "450 familles vivent dans ce camp et nous n’avons réglé aucun problème depuis le séisme. Rien n’a changé, constate-t-il En plus, nos tentes ne sont pas en bon état. Aujourd’hui, l’ouragan est proche et nous ne savons vraiment pas quoi faire."

Quelques sacs de sables ont été disposés ça et là, autour des habitations de fortune pour se protéger contre d'éventuelles coulées de boues ou des glissements de terrain. Des mesures de protections obsolètes et dérisoires, face aux fortes précipitations attendues, ennemies des bâches et autres tentes en plastique qui sont légion sur Haïti. "Préparer un pays déjà meurtri et sans infrastructures solides à un nouveau désastre, c’est très compliqué. Notre priorité, dans l’immédiat, c’est d'aider la population à renforcer les tentes", explique Olivier Bernard.

Dans la capitale haïtienne comme dans de nombreuses provinces rurales, les personnels des ONG humanitaires sont donc sur le qui-vive. "Nous avons de quoi subvenir aux besoins des 600 000 réfugiés des différents camps après la tempête", estime de son côté Stéphanie Tremblay, qui travaille pour le Programme alimentation mondial des Nations unies. "Mais nous ne pourrons fournir cette aide que pendant 25 jours", ajoute-t-elle.
Dans la capitale haïtienne comme dans de nombreuses provinces rurales, les personnels des ONG humanitaires sont donc sur le qui-vive. "Nous avons de quoi subvenir aux besoins des 600 000 réfugiés des différents camps après la tempête", estime de son côté Stéphanie Tremblay, qui travaille pour le Programme alimentation mondial des Nations unies. "Mais nous ne pourrons fournir cette aide que pendant 25 jours", ajoute-t-elle.
La crainte d’une résurgence du choléra

Autre source d'inquiétude : la possibilité de voir une résurgence de l’épidémie de choléra s'abattre sur Haïti, l’eau étant un des principaux vecteurs de la maladie. "Nous sommes en vigilance maximale à ce sujet", précise Olivier Bernard, de Médecins du Monde. Depuis son apparition en octobre dernier, le choléra a provoqué la mort de 5 820 personnes et affecté plus de 363 000 malades, selon les chiffres officiels. L’épidémie a connu son pic maximal à l’automne 2010 avant de baisser, en janvier dernier. Mais elle n’a jamais été éradiquée de l'île.

"Nous craignons une nouvelle recrudescence des cas de choléras. L’épidémie s’était aggravée en novembre 2010, soit quelques semaines après les inondations [provoquées par le passage relativement clément de l’ouragan Tomas, ndlr]. Dans un pays où le système de santé est plus que fragile, où le traitement des eaux usées n’est pas à l’ordre du jour et où les institutions politiques sont instables, "il y a toutes les raisons de s’inquiéter, déclare le président de Médecins du Monde. Nous avons renforcer nos équipes dans nos centres médicaux à Port-au-Prince, à Petit Goâve et à Grand'Anse".

Les autorités, de leur côté, veulent faire bonne figure et affirment se tenir prêtes à évacuer les dizaines de milliers d'Haïtiens particulièrement exposés et à venir en aide, le cas échéant, à environ 300 000 personnes. Plus de 1 200 abris ont été montés pour accueillir les déplacés - de préférence "dans les lieux qui n'ont pas été touchés par le tremblement de terre", a précisé la Protection civile haïtienne.

Un dispositif d'urgence louable mais insuffisant. "Les capacités d’accueil sont limitées, il n’y a que 50 000 places prévues", explique Amélie Baron, correspondante de RFI sur place. Les autorités haïtiennes pourraient rapidement se retrouver débordées. Des centaines de maisons ainsi qu'un centre de traitement du choléra ont déjà été détruits par els pluies diluviennes ce jeudi dans la région de l'Artibonite alors que l'ouragan n'a même pas encore frappé l'île de plein fouet.

Instabilité politique

Plus de trois mois après l’élection de Michel Martelly à la présidence, et en l'absence de gouvernement, l'arrivée de cet ouragan semble d'autant plus menaçante. Pour la deuxième fois depuis le mois de mai, le Parlement a refusé de ratifier la nomination du Premier ministre désigné par le président. "Tout cela contribue à aggraver la situation humanitaire. Aucun travaux de grande envergure n’ont été menés dans le pays. On attend un nouveau gouvernement pour faire renaître l’espoir", confiait ce mercredi Carel Pedre, animateur de Radio 1, à Haïti, au micro de France 2.

Un espoir qui dépend également de l’engagement de la communauté internationale. "L’aide financière des États riches n’est pas au rendez-vous. Sans argent, sans gouvernement stable, la situation sera de plus en plus critique", s’alarme le président de Médecins du Monde. À peine 20 % des 2,12 milliards de dollars promis pour le relèvement d'Haïti en 2010 a été versé, se plaignait déjà en janvier l'ancien Premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive. "L’argent de la reconstruction, où est-il ? En tout cas, pas dans notre poche, ça c’est sûr", avait-il déclaré.

Du côté de la population, la patience a laissé place à la colère : "A cause de tout ça, il n’y a eu aucune préparation à l’arrivée d’Emily", explique un réfugié d’un camp de Port-Prince à un journaliste de Reuters. "Nous sommes obligés de prendre soin de nous-mêmes sans l’aide de personne, c’est vraiment un scandale."