N°1015 - 23 juin 2011
- Premier revers politique pour la nouvelle présidence
- Initiatives pour convertir les fêtes patronales en opportunités économiques
- Diverses innovations, dont un fonds spécial, à l?occasion de la XVII e édition de ?Livres en folie?
- Un bibliobus au service des quartiers précaires et des écoles communales à Port-au-Prince
>> Premier revers politique pour la nouvelle présidence
La nouvelle présidence vient d?essuyer son premier grand revers politique avec le rejet, par les députés, du choix de Daniel Gérard Rouzier comme premier ministre.
Avec 49 voix contre, 19 pour et 3 abstentions, les nouveaux députés n?ont pas accepté, dans l?après-midi du 21 juin, le choix porté par Michel Joseph Martelly sur la personne de l?homme d?affaires et économiste Rouzier.
Depuis la promulgation de la constitution du 29 mars 1987, c?est la première fois qu?un président nouvellement élu ne parvient pas à dégager une majorité pour faire ratifier son premier ministre désigné.
Plus d?un mois après l?investiture du président du 20 mars 2011, Haïti est dirigée par un Exécutif liquidant ?les affaires courantes?, lequel ne dispose pas de légitimité suffisante pour prendre des engagements nationaux sur le long terme.
Malgré une apparence de ?fougue volontaire? pour de possibles changements dans la gestion des affaires publiques, Michel Martelly n?a pas voulu négocier avec les parlementaires les conditions objectives d?obtention d?une majorité suffisante à l?accréditation d?un nouveau premier ministre.
Avec ou sans poste, Daniel Rouzier continuera à servir Haïti, déclare le Président Martelly après le rejet de son choix, affirmant croire en l?intégrité de l?homme d?affaires débouté par les députés.
Pour sa part, Daniel Rouzier avance que la décision des députés se révèle plutôt ?politique? que ?technique?, les pièces fournies pour appuyer sa candidature au poste de futur chef de gouvernement ayant été ?conformes? et ?correctes?, conformément à la Constitution de 1987.
Toujours est-il que les raisons fondamentales, expliquant le rejet du choix fait par le Président, ne sont pas très claires.
En tout état de cause, il devra désigner une nouvelle personnalité appelée à remplacer le premier ministre sortant, Joseph Jean-Max Bellerive, de l?ancienne administration de René Préval. Il devra, alors, faire preuve de maturité politique pour conduire des tractations susceptibles de lui favoriser l?acquisition d?une majorité fonctionnelle au parlement, dominé par des élus acquis à la plate-forme politique ?Inite? (Unité) mise en place par l?ancien président Préval.
Avec 49 voix contre, 19 pour et 3 abstentions, les nouveaux députés n?ont pas accepté, dans l?après-midi du 21 juin, le choix porté par Michel Joseph Martelly sur la personne de l?homme d?affaires et économiste Rouzier.
Depuis la promulgation de la constitution du 29 mars 1987, c?est la première fois qu?un président nouvellement élu ne parvient pas à dégager une majorité pour faire ratifier son premier ministre désigné.
Plus d?un mois après l?investiture du président du 20 mars 2011, Haïti est dirigée par un Exécutif liquidant ?les affaires courantes?, lequel ne dispose pas de légitimité suffisante pour prendre des engagements nationaux sur le long terme.
Malgré une apparence de ?fougue volontaire? pour de possibles changements dans la gestion des affaires publiques, Michel Martelly n?a pas voulu négocier avec les parlementaires les conditions objectives d?obtention d?une majorité suffisante à l?accréditation d?un nouveau premier ministre.
Avec ou sans poste, Daniel Rouzier continuera à servir Haïti, déclare le Président Martelly après le rejet de son choix, affirmant croire en l?intégrité de l?homme d?affaires débouté par les députés.
Pour sa part, Daniel Rouzier avance que la décision des députés se révèle plutôt ?politique? que ?technique?, les pièces fournies pour appuyer sa candidature au poste de futur chef de gouvernement ayant été ?conformes? et ?correctes?, conformément à la Constitution de 1987.
Toujours est-il que les raisons fondamentales, expliquant le rejet du choix fait par le Président, ne sont pas très claires.
En tout état de cause, il devra désigner une nouvelle personnalité appelée à remplacer le premier ministre sortant, Joseph Jean-Max Bellerive, de l?ancienne administration de René Préval. Il devra, alors, faire preuve de maturité politique pour conduire des tractations susceptibles de lui favoriser l?acquisition d?une majorité fonctionnelle au parlement, dominé par des élus acquis à la plate-forme politique ?Inite? (Unité) mise en place par l?ancien président Préval.
>> Initiatives pour convertir les fêtes patronales du Nord en sources d?opportunités économiques
Traditionnellement, tout au cours de l?année, les fêtes patronales encore appelées ?fêtes champêtres? drainent plusieurs milliers de personnes de divers coins du territoire national et de la diaspora.
En plus d?habits typiques, de profession de foi, les pèlerins cherchent très souvent à se ressourcer en profitant de divers attraits culturels et touristiques du terroir.
Transformer ces manifestations culturelles, dans la région Nord d?Haïti, en une source d?opportunités économiques; tel est l?objectif que se fixent, cette année 2011, différents organismes et associations.
Le Centre de promotion d?action citoyenne (CEPAC), la direction régionale Nord du ministère du tourisme, le ministère de la culture et de la communication (MCC) ainsi que d?autres partenaires locaux décident de standardiser les fêtes patronales dans certaines communes du Nord.
St Jacques Majeur en Plaine du Nord (24 juillet), Ste Anne à Limonade (26 juillet), Notre-Dame au Cap-Haïtien (15 août), sont, entre autres, les fêtes patronales retenues par le CEPAC et ses partenaires.
Chaque année, les communes possédant un rayonnement culturel important, reçoivent plusieurs milliers de pèlerins et visiteurs, qui viennent se ressourcer spirituellement, se divertir, visiter les lieux sacrés et assister aux prestations des orchestres. C?est le cas, par exemple, de la commune de la Plaine du Nord, de Limonade, du Trou du Nord.
Ces activités spirituelles et festives s?étendent généralement du mois de juin au mois de septembre.
Dans l?objectif de sensibiliser les collectivités territoriales sur l?importance d?une organisation ordonnée et efficace des fêtes patronales et de mobiliser les entrepreneurs locaux sur la nécessité d?investir ces grands marchés de consommation, les organisateurs entendent offrir un riche éventail d?événements culturels.
Des foires artisanales, gastronomiques, agricoles, des circuits de visites guidées figurent au programme. Des points de distribution d?eau chlorée, ainsi que des sanitaires portatifs, et des kiosques uniformisés seront disponibles.
Les fêtes patronales sont par ailleurs des occasions pour l?utilisation massive de produits divers tels que les boissons, bougies, tee-shirts, foulards, tissus de couleurs, savons, eau de Cologne, articles religieux et produits artisanaux (nattes, cordes, chaises en paille, récipients en calebasse, tambours).
En plus d?habits typiques, de profession de foi, les pèlerins cherchent très souvent à se ressourcer en profitant de divers attraits culturels et touristiques du terroir.
Transformer ces manifestations culturelles, dans la région Nord d?Haïti, en une source d?opportunités économiques; tel est l?objectif que se fixent, cette année 2011, différents organismes et associations.
Le Centre de promotion d?action citoyenne (CEPAC), la direction régionale Nord du ministère du tourisme, le ministère de la culture et de la communication (MCC) ainsi que d?autres partenaires locaux décident de standardiser les fêtes patronales dans certaines communes du Nord.
St Jacques Majeur en Plaine du Nord (24 juillet), Ste Anne à Limonade (26 juillet), Notre-Dame au Cap-Haïtien (15 août), sont, entre autres, les fêtes patronales retenues par le CEPAC et ses partenaires.
Chaque année, les communes possédant un rayonnement culturel important, reçoivent plusieurs milliers de pèlerins et visiteurs, qui viennent se ressourcer spirituellement, se divertir, visiter les lieux sacrés et assister aux prestations des orchestres. C?est le cas, par exemple, de la commune de la Plaine du Nord, de Limonade, du Trou du Nord.
Ces activités spirituelles et festives s?étendent généralement du mois de juin au mois de septembre.
Dans l?objectif de sensibiliser les collectivités territoriales sur l?importance d?une organisation ordonnée et efficace des fêtes patronales et de mobiliser les entrepreneurs locaux sur la nécessité d?investir ces grands marchés de consommation, les organisateurs entendent offrir un riche éventail d?événements culturels.
Des foires artisanales, gastronomiques, agricoles, des circuits de visites guidées figurent au programme. Des points de distribution d?eau chlorée, ainsi que des sanitaires portatifs, et des kiosques uniformisés seront disponibles.
Les fêtes patronales sont par ailleurs des occasions pour l?utilisation massive de produits divers tels que les boissons, bougies, tee-shirts, foulards, tissus de couleurs, savons, eau de Cologne, articles religieux et produits artisanaux (nattes, cordes, chaises en paille, récipients en calebasse, tambours).
Diverses innovations, dont un fonds spécial, à l?occasion de la XVII e édition de ?Livres en folie?
Le lancement d?un fonds baptisé ? Fonds livres en folie??et la remise de plaques d?honneur à certaines bibliothèques locales qui bénéficieront également d?un fonds documentaire figurent parmi les innovations apportées dans l?organisation de la manifestation culturelle ?Livres en folie?.
Initiée en 1994 par le journal Le Nouvelliste et la Unibank (Institution bancaire haïtienne), la manifestation culturelle, qui attire des milliers de jeunes tous les ans, atteint ce 23 juin 2011 sa XVII e édition. Elle entend faire la promotion du livre haïtien tout en rendant hommage aux auteurs.
Pour l?édition 2011, 134 auteurs en signature et 9 maisons d?édition se sont donné rendez-vous pour l?exposition, qui propose 1 419 titres.
« Tout est fin prêt pour la tenue de Livres en Folie. Tout le monde est invité, sauf la pluie », a indiqué Frantz Duval, rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste « Pour la première édition, nous avions 400 livres disponibles et 4 écrivains en signature » a t-il ajouté.
L?écrivaine haïtienne Edwidge Danticat (résidant aux Etats-Unis ), qui signera 5 titres différents, est l?invitée d?honneur de cette édition 2011. Elle succède à Dany Laférrière, qui signait en 2010 : « Tout bouge autour de moi », lequel représente un témoignage autour du séisme du 12 janvier 2010.
Dix-sept années après, les organisateurs se disent satisfaits et parlent de succès continu de ?Livres en Folie?, qui devint « le plus grand évènement littéraire et culturel d?Haïti », affirme Frantz Duval.
Initiée en 1994 par le journal Le Nouvelliste et la Unibank (Institution bancaire haïtienne), la manifestation culturelle, qui attire des milliers de jeunes tous les ans, atteint ce 23 juin 2011 sa XVII e édition. Elle entend faire la promotion du livre haïtien tout en rendant hommage aux auteurs.
Pour l?édition 2011, 134 auteurs en signature et 9 maisons d?édition se sont donné rendez-vous pour l?exposition, qui propose 1 419 titres.
« Tout est fin prêt pour la tenue de Livres en Folie. Tout le monde est invité, sauf la pluie », a indiqué Frantz Duval, rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste « Pour la première édition, nous avions 400 livres disponibles et 4 écrivains en signature » a t-il ajouté.
L?écrivaine haïtienne Edwidge Danticat (résidant aux Etats-Unis ), qui signera 5 titres différents, est l?invitée d?honneur de cette édition 2011. Elle succède à Dany Laférrière, qui signait en 2010 : « Tout bouge autour de moi », lequel représente un témoignage autour du séisme du 12 janvier 2010.
Dix-sept années après, les organisateurs se disent satisfaits et parlent de succès continu de ?Livres en Folie?, qui devint « le plus grand évènement littéraire et culturel d?Haïti », affirme Frantz Duval.
>> Un bibliobus au service des quartiers précaires et des écoles communales à Port-au-Prince
Les autorités municipales de Port-au-Prince ont reçu un bibliobus dans le cadre d?une coopération entre la mairie de la capitale haïtienne et la communauté de la Rochelle (France), lors d?une cérémonie le 16 juin 2011.
Ce geste vise à apporter la lecture aux portes des enfants et des citoyens de la ville, indique le maire principal de Port-au-Prince, Muscadin Jean Yves Jason.
Les élèves de 4 000 écoles communales ainsi que les enfants de quartiers précaires bénéficieront de l?initiative, ajoute-t-il, appelant à la démocratisation de la lecture dans le pays.
Port-au-Prince est en route vers une « école juste et démocratique », croit Muscadin Jason, qui, en même temps, plaide en faveur « d?une ville en santé par la lecture ».
Cette action rentre dans le cadre d?un projet de créer des bibliothèques, conçu par la municipalité avant le séisme, rappelle, de son côté, Fresnel Louis, directeur de communication à la mairie de Port-au-Prince.
Le bus aménagé en bibliothèque, arbore des dessins représentant des symboles d?Haïti, à l?image du Marché en fer (à l?ouest de la capitale) et du Nègre Marron (monument établi sur la place publique du Champ de Mars, à proximité du palais présidentiel). Les tours de la ville de la Rochelle y sont également représentées.
Les dessins sont l??uvre de Vladimir Pascal, artiste haïtien, et de deux français, dont Julien Frenzel.
Ce geste vise à apporter la lecture aux portes des enfants et des citoyens de la ville, indique le maire principal de Port-au-Prince, Muscadin Jean Yves Jason.
Les élèves de 4 000 écoles communales ainsi que les enfants de quartiers précaires bénéficieront de l?initiative, ajoute-t-il, appelant à la démocratisation de la lecture dans le pays.
Port-au-Prince est en route vers une « école juste et démocratique », croit Muscadin Jason, qui, en même temps, plaide en faveur « d?une ville en santé par la lecture ».
Cette action rentre dans le cadre d?un projet de créer des bibliothèques, conçu par la municipalité avant le séisme, rappelle, de son côté, Fresnel Louis, directeur de communication à la mairie de Port-au-Prince.
Le bus aménagé en bibliothèque, arbore des dessins représentant des symboles d?Haïti, à l?image du Marché en fer (à l?ouest de la capitale) et du Nègre Marron (monument établi sur la place publique du Champ de Mars, à proximité du palais présidentiel). Les tours de la ville de la Rochelle y sont également représentées.
Les dessins sont l??uvre de Vladimir Pascal, artiste haïtien, et de deux français, dont Julien Frenzel.
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